C’est dans la deuxième quinzaine du mois d’octobre que les rayons de nos supermarchés ont commencé à « prendre les couleurs » de Noël… Il y a déjà de nombreux siècles, les chrétiens ont trouvé approprié de prévoir plusieurs semaines pour se préparer à la fête de la Nativité : ce sont les quatre semaines de l’Avent. Oui, il est bon de se préparer, non pas pour célébrer le plus tôt possible et passer immédiatement à la fête suivante, mais parce que ce que nous commémorons est tellement merveilleux que nous pourrions passer à côté de l’essentiel. L’essentiel de Noël, c’est bien sûr cette arrivée de Dieu dans la fragilité de notre condition humaine, c’est ce cadeau incroyable d’un Dieu au plus proche de nous.
Noël, c’est la fête de l’accueil d’un enfant. Les prophètes avaient annoncé un Sauveur au peuple de Dieu, mais ni les contemporains de Jésus ni même ses parents n’avaient prévu qu’il naisse ainsi. Nous croyons que Dieu continue à se manifester dans notre monde par de multiples visages, mais à l’approche de Noël, prenons au sérieux cette question : comment accueillons-nous les enfants ? Tant les échanges du Conseil presbytéral en octobre, à la Neylière, que les travaux du Synode régional, à Vogüé, début novembre, ont souligné l’importance que nos communautés déploient des efforts afin d’améliorer l’accueil de toutes et de tous, et en particulier des enfants, c’est-à-dire aussi de leurs parents.
Il ne s’agit pas de critiquer l’existant, mais d’être conscients que nos lieux et activités ne sont pas toujours pensés pour que des enfants et des familles s’y sentent bien, chez eux… Dépassons les souvenirs (« quand j’étais petit, c’était ainsi »), et demandons-nous plutôt « de quoi les uns et les autres ont aujourd’hui besoin ». Pour les personnes porteuses de certains handicaps, des aménagements sont prévus ; d’autres besoins spécifiques sont plus ou moins pris en charge. Un tel sujet est bien plus « transversal » qu’on le pense parfois : des équipements adaptés sont importants, mais ils sont d’autant plus accueillants (et efficaces !) qu’ils sont accompagnés de paroles et d’attitudes inclusives. Nous allons travailler sur ces questions dans les prochains mois.
Revenons à Noël… Le monde dans lequel Jésus est né était loin d’être idéal. Alors que, comme trop souvent, nous pourrions être accablés par les injustices du quotidien, la violence qui frappe tant d’innocents, les reculs du dialogue et de la démocratie, les retards en matière de préservation de environnement, et tant d’autres, rappelons-nous la fidélité de Dieu. Avec la plus grande humilité, il se joint à nous, et cette lueur fragile change tout… Joyeux Noël !
Fraternellement en Christ,
Pasteur David Veldhuizen