Une Église protestante

Les réformés sont les héritiers de la réforme du XVIème siècle qui vit se séparer l’Eglise occidentale (dite catholique, par opposition à l’Eglise orientale dite orthodoxe) en deux grands groupes : les catholiques romains et les catholiques réformés.

En 2013, l’Église réformée de France et l’Église évangélique luthérienne de France ont décidé de mettre fin à près de cinq siècles de séparation et sont ainsi devenues l’Église protestante unie de France (EPUdF). En 2017, l’Église protestante unie de France s’est dotée d’une déclaration de foi (la lire).

Les revendications des réformateurs pouvaient se résumer en trois points majeurs :

Une seule source d'autorité: la Bible

L’Écriture seule (Sola Scriptura) fait autorité. La tradition, pour importante qu’elle soit, ne saurait relever de la Vérité. Toute affirmation doit se baser sur la lecture de la Bible. Aucune autorité, hors l’Écriture, ne va de soi.

 

Seul l'amour de Dieu rend juste

L’humain est incapable de se rendre juste ou saint par ses propres efforts, ou par sa participation à la vie de l’Église, mais par la grâce seule (Sola Gratia), amour gratuit de Dieu envers les hommes. Dieu rend saints (c’est-à-dire sauve) ceux qui se reconnaissent pécheurs et place leur espérance en Lui.

 

Dieu seul doit être vénéré

A Dieu seul la gloire (Soli Deo Gloria) parfois appelé aussi le Christ seul (Solus Christus) , ce principe rappelle que tout culte doit être rendu à Dieu et disqualifie la prière et le recours à la vierge, aux saints. Il nie aussi la nécessité de l’intercession cléricale des prêtres et des évêques. Le seul intermédiaire entre les hommes et Dieu est le Christ Jésus. Mais il rappelle aussi qu’aucune valeur, aucun pouvoir ne peut être absolutisé.

D’autres conséquences découlent de ces principes :

Tous prêtres

C’est le principe du sacerdoce universel: tous les baptisés sont prêtres. Il n’y a pas de différence entre un pasteur et un simple fidèle sinon la formation et la fonction confiée.

Une structure qui part d'en-bas

Le système d’autorité dans les Églises réformées est dit presbytérien – synodal, c’est-à-dire que l’autorité se partage entre l’échelon local (le presbytère) et les échelons régionaux et nationaux (le synode). C’est une autorité par délégation. Chaque Église locale envoie un certain nombre de délégués au synode régional qui à son tour envoie des délégués au synode national.

Pas de différence entre les sexes

Les femmes et les hommes partagent les mêmes responsabilités et fonctions dans nos Églises, y compris la fonction de pasteur.